On parle souvent des peurs de nos petits (du noir, des étrangers, des monstres…), mais as-tu remarqué que nos peurs ont aussi décuplé depuis que nous sommes mamans? Peur que notre enfant ne mange pas assez, qu’il ne dorme pas assez, qu’il soit malade, qu’il ne réussisse pas à marcher, à parler, à grandir, qu’il ait des difficultés à l’école, qu’il ne se fasse pas d’amis, qu’il ne devienne pas autonome… C’est sans fin…
À cela s’ajoute la peur de ne pas être assez performante au travail, de ne pas être une bonne amoureuse, une bonne amie… Ouf! Le hamster roule à la vitesse grand V dans notre tête. C’est épuisant et ça amène son lot de stress.
Et si on s’entraînait à éloigner les peurs?
Avec de la volonté, il est toutefois possible de ralentir la course du hamster et d’arriver à gérer notre stress. Ça commence avec un STOP : Se Taire et Observer Patiemment. Plus facile à dire qu’à faire, j’en conviens! S’arrêter est pourtant le début d’une prise de conscience qui pourra mener à un plus grand bien-être dans toutes les sphères de la vie.
Mais qu’observe-t-on pendant ce STOP, me diras-tu, pour que les peurs et le stress puissent se calmer et qu’on reprenne confiance? L’observation se fait d’abord en amenant l’attention de notre hamster sur la respiration : est-elle courte ou longue ? Fluide ou saccadée ? Profonde ou superficielle ? La respiration en dit long sur notre état. Une respiration courte, saccadée et superficielle est signe que la peur s’est emparée de nous. Prends le temps d’amener plus d’ampleur et d’aisance dans ta respiration. Si le hamster part ailleurs pendant ton observation de la respiration, prends-en conscience dans la bienveillance et ramène doucement ton attention sur la respiration.
Une fois les prises de conscience réalisées quant à la respiration, dirige ton attention sur le corps. Y a-t-il des tensions dans tes épaules? Ton cou? Sens-tu que ton corps a envie de se replier dans un geste de protection? Te sens-tu figée? As-tu plutôt envie de fuir? Détends-toi le plus possible.
Attarde-toi maintenant à ton ressenti, c’est-à-dire aux émotions et aux pensées qui t’habitent. Peux-tu mettre un nom sur la peur que tu vis? Peux-tu identifier la pensée à l’origine de cette peur?
Prends de la hauteur en te connectant à ton intelligence. Deviens l’observatrice de ta peur. L’observatrice sait que tu n’es pas ton émotion. Tu es celle qui voit la peur et le stress. L’émotion est une énergie en mouvement. Elle est de passage dans ton corps. Elle te quittera quand tu auras compris son message. Qu’as-tu à apprendre ? Quelle est ta responsabilité dans ce que tu vis?
Donne la permission à ta peur d’exister. Laisse-la prendre de la place en toi (je sais, ça fait aussi peur… mais ça fonctionne vraiment). Quand celle-ci aura voyagé à travers tout ton corps, permets-lui de partir. Tu sentiras un apaisement dans ton corps.
Savoure!
Connecte-toi ensuite à la confiance. Oui, oui, à la confiance! Ça va aller. Aie confiance que tu as en toi tous les moyens nécessaires pour faire face à ce que la vie t’envoie. Si tu as envie d’être accompagnée dans ce processus, je t’invite à pratiquer cette Méditation pour gérer le stress.