Femme forêt par Anaïs Barbeau-Lavalette

Les mots d’Anaïs Barbeau-Lavalette résonnent encore en moi après la lecture de Femme forêt. Son désir d’espace, ses analogies entre la nature et le quotidien, ses mots savamment entrelacés… J’aurais voulu que ma lecture ne se termine jamais. J’ai plongé tête première dans cet univers particulier, rédigé presque sous forme de journal intime. Je me suis retrouvée dans tellement de passages qui ont fait écho à mon désir de retourner à l’essentiel : la terre, la nature, l’espace et les rencontres inspirantes.

En plein coeur de la forêt… et de la pandémie

Si on ne la remarque que très peu dans la lecture, la pandémie fait tout de même partie de la trame de fond du livre. Elle a poussé deux familles à se retrouver dans une maison trop petite, pleine d’enfants, en forêt. C’est une parenthèse de vie, dans laquelle beaucoup se reconnaîtront. La vie en accéléré a soudainement laissé place à l’omniprésence de notre famille, de nos proches. 

Mélangeant réalité et fiction, l’auteure se réfugie dans la nature pour évacuer le trop plein du quotidien. 

« Je me sauve hors des murs pour protéger le morceau aimant qui existe encore en moi. Celui auquel viennent s’abreuver mes petits. Je me sauve pour éviter qu’il ne s’assèche. Je lui cherche ailleurs une source. Je vais retrouver la forêt. » 

Femme forêt, c’est aussi l’histoire de l’auteure qui a autrefois connu le paysage entourant cette maison qui abrite maintenant ses enfants. Une maison centenaire qui tombe en ruine, mais qui cache aussi une beauté infinie et des histoires de femmes. De génération en génération, certaines traditions perdurent et font du bien à l’âme. 

La place de la famille

La famille occupe une place importante dans l’écriture d’Anaïs Barbeau-Lavalette. Toujours teinté d’amour, son récit illustre tout de même les difficultés auxquelles sont confrontées les mères, qui sont aussi femmes. 

Le livre entier est une ode à ce qui vit, change, évolue, et meurt inévitablement. La vraie richesse est de savoir apprécier ce qui est là, ici et maintenant. Femme forêt est un récit poétique qui fait du bien à l’âme. Je recommande fortement!

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Marie-Claude Doyon

Marie-Claude Doyon

Rédactrice, traductrice et linguiste de formation, j’ai officiellement lancé ma première entreprise en 2018. C’est l’amour des mots qui m’a poussée à créer Rédac-Plus. Mais à force d’écrire pour les autres, j’ai aussi eu envie d’expérimenter ma créativité différemment. Inspirée par le féminin sacré et le désir de vivre dans l’ici et maintenant, je me suis formée à l’enseignement du yoga et de la méditation. Maman de deux p’tits loups et sorcière à mes heures, je poursuis mon chemin vers le slowpreneuriat une journée à la fois.

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