Le slowliving : un mode de vie à contre-courant

Apprendre à ralentir et à expérimenter le slowliving dans une société conçue sur le modèle inverse, c’est challengeant. On nous bombarde d’idées et de conseils pour arriver à en faire toujours un peu plus… Et quand on n’y arrive pas, on se sent coupable de ne pas en faire autant que la voisine ou que la cousine de l’autre. 

En tant que société, on valorise le fait d’être débordé. Et je trouve ça dangereux. 

Moi aussi, j’ai voulu tout faire en même temps. Je me trouvais tellement efficace! Un travail à temps plein, une entreprise en pleine expansion, deux jeunes enfants, de la broue dans le toupet, tout le temps… On se paye donc une femme de ménage pour avoir une maison propre pendant qu’on court. On achète des repas déjà prêts pour sauver du temps. On devient les pros de l’organisation! Faire plus en moins de temps, c’était mon mantra. 

Sauf qu’éventuellement, la fatigue nous rattrape. Oui, oui, même si on court très vite. Cette longue fatigue qui semble maintenant faire partie intégrante de notre quotidien nous retrouve toujours. Elle s’installe pour ne plus repartir. Avoir un calendrier trop rempli devient inévitablement une source de stress. Et le stress, c’est l’une des principales causes des dérèglements dans le corps et l’esprit. Ça amène une tonne de problèmes (allô acné, palpitations, mauvaise humeur et insomnie!). 

La dépression, les troubles anxieux et le burn-out sont malheureusement devenus le mal du siècle. Est-ce qu’il n’y a pas lieu de se questionner, en tant que société, sur le bien-être collectif et le bien-fondé de cette course folle qu’on s’impose? 

Ralentir est à contre-courant de ce mode de vie qu’on nous vend insidieusement

Quand on se permet réellement de ralentir, on devient vite étourdi. Parce que tout le monde autour est encore à la course. Mais une fois qu’on y a goûté, c’est impossible de revenir en arrière. 

Aujourd’hui, je refuse de plus en plus d’invitations. Pas parce que je suis trop occupée (du moins plus maintenant), mais simplement parce que je n’ai plus envie de l’être. Ces temps-ci, je ressens plus que jamais le besoin d’avoir de l’espace. J’ai besoin de liberté, et de place pour pouvoir dire oui aux imprévus qui font du bien. 

On a souvent tellement de pression en tant que parents pour faire toutes sortes d’activités. Mais au fond, est-ce que visiter tous les centres d’amusements de la ville est vraiment ce dont ma famille a besoin? Je ne pense pas (même si c’est bien le fun, une fois de temps en temps!). 

La plupart du temps, j’ai juste envie d’être avec mes p’tits. Pas faire, mais être. Jouer dehors sans planification. Se baigner. Jardiner. Rire. En fait, on veut juste se retrouver dans notre cocon d’amour, sans obligation. Et surtout, sans culpabilité! Je veux qu’on puisse saisir chaque instant la chance qu’on a d’être ensemble. 

Le slowliving, ou du moins la capacité de ralentir, me permet de saisir cette chance de plus en plus. 

Et quand je sens que le rythme augmente et qu’on reprend la course, je retourne à mon quartier général, sur mon tapis de yoga. Si tu as envie de ralentir un peu aujourd’hui, je te propose de visiter notre section Séances de yoga pour des cours gratuits!

Profite de ce moment juste pour toi, ici et maintenant.

Marie-Claude Doyon

Marie-Claude Doyon

Rédactrice, traductrice et linguiste de formation, j’ai officiellement lancé ma première entreprise en 2018. C’est l’amour des mots qui m’a poussée à créer Rédac-Plus. Mais à force d’écrire pour les autres, j’ai aussi eu envie d’expérimenter ma créativité différemment. Inspirée par le féminin sacré et le désir de vivre dans l’ici et maintenant, je me suis formée à l’enseignement du yoga et de la méditation. Maman de deux p’tits loups et sorcière à mes heures, je poursuis mon chemin vers le slowpreneuriat une journée à la fois.

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