L’influence des pensées

Savais-tu qu’entre 60 000 et 70 000 pensées traversent notre esprit chaque jour? On ne s’en rend pas vraiment compte, mais ces milliers de pensées sont presque toujours les mêmes. On les traduit irrémédiablement en mots, en émotions et en actions. En fait, les pensées récurrentes et inconscientes entraînent avec elles des expériences qui font en sorte que notre réalité reste continuellement la même. 

Nos pensées et nos paroles ont une influence directe sur notre vie 

La personnalité est ancrée à l’intérieur de nous grâce aux milliards de circuits neuronaux créés par nos pensées depuis notre naissance. Dès la trentaine, notre corps et notre cerveau fonctionnent par automatisme. Nous sommes littéralement conditionnés et programmés à réagir d’une certaine façon lorsque des situations se présentent. 

Si, depuis l’enfance, nous entendons nos proches dénigrer leur corps ou être mal dans leur peau, il est fort probable que nos pensées (et nos paroles) se soient conditionnées de la même façon envers nous-mêmes. 

Si nous avons toujours tendance à identifier le négatif, celui-ci se présentera éventuellement de lui-même dans toutes les situations. C’est plus fort que nous, le cerveau s’est constitué de cette façon à force d’être confronté à des pensées négatives qui reviennent des milliers de fois par jour. 

Comment faire pour activer le changement et transcender nos automatismes?

D’abord, sachez qu’il est tout à fait possible de recréer de nouveaux chemins neuronaux pour aider notre cerveau à transformer nos pensées et nos automatismes petit à petit. C’est une reprogrammation complète!

D’abord, commencez par identifier les mots ou les phrases problématiques. J’ai fait l’exercice et voici ce qui est ressorti le plus souvent pour moi dans les derniers mois :

Je dois aller à l’épicerie

Je dois aller au cours de soccer

Vite, dépêche-toi

On va être en retard

La journée va être longue

Je suis toujours à la course

J’ai encore pris du poids

L’inconscient nous joue parfois des tours. Je manie bien l’art de l’écriture. C’est mon métier. Mais dans le feu de l’action, mes paroles dépassent souvent ma pensée. Quand j’écris, je prends le temps de soupeser l’impact de ce que je couche sur papier. Je choisis chaque mot. À l’oral (ou dans ma tête), c’est une autre histoire. Mais j’y travaille. 

Évidemment, si on part avec l’idée que la journée va être longue et que l’épicerie et les cours de soccer sont des obligations, c’est clair que la lourdeur mentale s’installe automatiquement. 

Lorsqu’on identifie les pensées et les mots négatifs qu’on utilise, on peut les transformer et forcer notre esprit à faire un changement de cap. 

C’est un travail de longue haleine, mais ça en vaut vraiment la peine! Lorsque je me surprends à passer des commentaires négatifs, je me force à faire le chemin inverse et à retrouver les raisons pour lesquelles je fais ces tâches. 

Je suis contente d’aller faire l’épicerie parce que je pourrai nourrir ma famille adéquatement. 

Je vais pouvoir passer un peu de temps seule avec mon garçon et j’adore cela.

Je vais au cours de soccer parce que l’activité physique fait partie des valeurs que je veux inculquer à mes enfants.

On accélère pour arriver à l’heure parce que c’est important pour moi de respecter nos engagements.

La journée va être productive et je vais faire les tâches une à une.

Mon poids ne correspond peut-être à ce que je désire, mais j’aime mes cheveux aujourd’hui.

Vous voyez la nuance qui fait toute la différence? 

Et si, à partir d’aujourd’hui, vous faisiez chaque jour un effort pour vous complimenter? Quelques mots bienveillants ici et là peuvent activer le changement et modifier des automatismes bien ancrés. 

À force de pratiquer la transformation de vos pensées, celles-ci seront inévitablement plus douces. Et comme elles reviendront des milliers de fois par jour dans votre subconscient, vous transformerez votre quotidien sans même vous en apercevoir. 

Si tu veux en apprendre plus sur la gestion des émotions, tu peux consulter nos autres articles dans cette catégorie en cliquant ici

Martine De Grandpré

Martine De Grandpré

Ma soif d’apprendre s’est manifestée par de longues études : baccalauréat en enseignement du français au secondaire, maîtrise sur le transfert des apprentissages, doctorat en communication orale chez les enfants et postdoctorat en gestion des émotions. Mes plus grands apprentissages ont toutefois été réalisés grâce à mes deux enfants et à mon conjoint. Ils m’ont fait prendre conscience que j’avais besoin de ralentir pour être ce à quoi j’aspirais. Le chemin vers le yoga et la méditation s’est alors ouvert devant moi.

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