D’abord, mettons une chose au clair : je suis loin d’être minimaliste. Ma petite famille et moi habitons une maison tout ce qu’il y a de plus normale, en banlieue, avec un garage et probablement beaucoup plus d’objets que le strict nécessaire. Mais depuis quelques années, je réalise que les possessions matérielles peuvent peser très lourd dans notre quotidien familial.
Avoir un bébé… et tout ce qui vient avec
Quand j’ai su que j’étais enceinte de mon premier enfant, du haut de mes 23 ans, j’ai voulu tout acheter. Comme je ne connaissais absolument rien à la maternité, tout me semblait absolument essentiel. Un petit banc d’appoint qui fait de la musique? J’en ai besoin! Un tapis d’éveil avec des lumières à dix couleurs? Je vais en prendre deux!
Sauf qu’au bout d’un moment, on a davantage l’impression de vivre dans une garderie que dans une maison. C’est la même chose avec les meubles, les souvenirs de voyage, les vêtements… Tout s’accumule à une vitesse folle et nous force à constamment prendre du temps pour réorganiser, trier, ranger. Du temps précieux, pendant lequel on aurait pu faire bien d’autres choses.
Ces boulets qui nous empêchent d’avancer
Pendant qu’on réorganise le bordel dans nos armoires IKEA, on perd ce qu’il y a de plus précieux : le temps. Celui qui file toujours trop vite et qu’on ne peut pas récupérer. Penses-tu parfois à toutes ces heures qui passent et qui ne reviendront jamais? Moi oui. Je pense à ces moments durant lesquels j’aurais pu faire autre chose que trier le trop-plein de jouets, de vêtements ou de vaisselle. Je repasse dans ma tête les après-midis passés à réorganiser les placards pour faire entrer tout ce qu’on possède.
Et ça me désole.
Dans les deux dernières années, on a décidé de faire marche arrière. Nous avons « purgé » la maison de tout ce qui ne nous semblait pas essentiel. On a donné beaucoup (beaucoup!) de choses. À force de libérer ce précieux espace dans notre maisonnette, il me semble qu’on a commencé à mieux respirer. Chaque chargement qui quittait notre foyer me semblait encore plus gros que le dernier. Mon soulagement a grandi proportionnellement.
Aujourd’hui, je réalise que tous ces objets nous ont empêchés de vivre réellement. En plus de nous étouffer physiquement et financièrement, ces objets pensaient sur notre quotidien comme une tonne de briques. Il y a déjà tellement de choses à gérer dans la vie de tous les jours. Pourquoi rajouter la charge d’un paquet d’objets qui n’ont aucune réelle utilité au quotidien?
C’est le poids de la surabondance : la sensation d’étouffer chez soi. Je n’aime pas vraiment l’idée que mes enfants s’attachent à des biens matériels. Au fond, je réalise qu’ils ont besoin de peu de choses pour être heureux. Plus il y a de jouets dans leur salle de jeu et plus ils me disent ne pas savoir à quoi jouer. Pourtant, quand on visite de la famille sans enfants (et donc chez qui on ne retrouve aucun jouet), ils trouvent toujours de quoi s’amuser!
Aparigraha : pratiquer le non-attachement
C’est un concept issu de la pratique yogique d’il y a 2000 ans. S’ils en parlaient déjà il y a deux millénaires, il semble que ce concept n’ait pas vraiment traversé les âges… Malheureusement! Pourtant, cet aspect philosophique est très central dans la pratique du yoga. Il s’agit du troisième yama faisant partie des 8 branches du yoga selon Patanjali (le « père » du yoga).
Concrètement, Aparigraha nous invite à nous poser du côté de la gratitude pour ce qu’on possède déjà, plutôt que de valoriser les possessions que nous n’avons pas encore. Lorsqu’on possède moins, on se tourne plus facilement vers ce qui nous apporte réellement du bonheur au quotidien, comme la famille, les amis, les passions…
Autrement dit, le non-attachement permet de rediriger notre attention vers ce qui compte le plus. Et c’est là que se trouvent réellement tous les petits bonheurs!
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