Aussi stressant que cela puisse paraître, chacune des décisions que nous prenons au quotidien a un coût. Parfois, le coût est monétaire. Mais bien souvent, le coût de nos décisions est tout sauf financier. Il se chiffre en niveau d’énergie. En minutes dans une journée. En temps passé avec les personnes qu’on aime. Je sais aujourd’hui que j’ai (trop) longtemps vécu en état de manque : j’avais toujours l’impression qu’il me manquait quelque chose… Jamais assez de sous. Jamais assez de temps. Ce n’est pas vraiment que j’en voulais toujours plus, c’est simplement que je ne faisais pas les bons choix pour moi et ma famille.
Le coût de renonciation
C’est un concept bien connu dans le domaine financier. Pourtant, je trouve qu’il s’applique aussi à beaucoup d’aspects de la vie familiale. Lorsqu’on prend la décision d’accepter une invitation ou un contrat de travail, on accepte aussi de renoncer à une autre activité ou à un moment tranquille à la maison. C’est le prix à payer pour dire oui. Et bien souvent, c’est tout à fait acceptable! Si le coût de renonciation vous semble suffisamment faible, c’est tant mieux. Vous ne perdez donc pas grand-chose, au contraire!
Le problème, c’est lorsqu’on ignore un peu trop souvent ce fameux coût de renonciation… En disant oui à tout, on finit par s’épuiser et rêver du moment où on pourra enfin se reposer. Trop de quelque chose occasionne nécessairement un manque à gagner. Pour ma part, c’est l’énergie qui a éventuellement manqué. Submergée par toutes nos obligations, les rendez-vous et les sorties, j’ai manqué d’énergie pour ce qui compte vraiment : le temps de qualité passé en famille, nous quatre ensemble. À force de dire oui, j’ai renoncé à des moments de repos. À des petits weekends à tricoter notre cocon. À ces instants précieux, seule avec eux.
Le retour sur investissement
Investir dans les moments qui nous semblent importants permet un rendement futur. À mon sens, c’est la qualité de ma relation avec mes enfants et mon amoureux. J’ai choisi de faire passer cette relation en premier. Ça peut sembler évident, mais pour moi, ça signifie que j’analyse l’état de notre relation avant d’ajouter des activités à notre horaire. Si je sens que les tensions sont plus grandes, que mes enfants sont fatigués ou qu’on a besoin de passer un bon moment en famille, je refuse les invitations. Pas parce que je n’en ai pas envie, mais parce que je juge que le coût est trop cher payé. Je choisis d’investir mon temps là où il compte vraiment.
Faire des choix de façon alignée
Lorsqu’on a décidé de ralentir le rythme, j’ai dû aussi commencer à refuser des contrats. Comme travailleure autonome, ça peut faire peur. Évidemment, diminuer mes heures de travail a fait diminuer ma rémunération. On a donc dû revoir notre façon de dépenser.
Est-ce que cet achat est essentiel?
Est-ce qu’il empiétera ou éloignera l’atteinte de nos objectifs?
Est-ce qu’il m’apporte vraiment un plus, ou si la balance pèse plutôt de l’autre côté?
Aujourd’hui, on arrive à vivre plus lentement parce qu’on a fait des choix, en famille. On a limité les dépenses à ce qui compte vraiment pour nous. On a libéré l’agenda. On a mis de l’argent de côté. On a monté un plan financier qui respecte nos choix de vie. La liberté s’obtient par les choix que l’on fait. Elle est le résultat de nos actions, de nos décisions. Chaque fois qu’on fait un achat important ou qu’on s’engage auprès de quelqu’un, on réfléchit à l’impact de cette décision sur notre besoin de liberté et de ralentir le rythme. On soupèse le pour et le contre afin de mettre toujours en avant-plan nos priorités familiales.
Est-ce que c’est parfait? Non. Mais c’est le résultat des choix que nous avons faits hier et aujourd’hui.
Et si on alignait davantage nos choix à nos besoins?